Surveillance des ruches : comment, quand et quels paramètres contrôler ?

Surveillance des ruches : comment, quand et quels paramètres contrôler ? - ÉQUIPEMENTS & MATÉRIEL

La situation actuelle du secteur apicole et le changement climatique marqué obligent l’apiculteur à modifier ses habitudes de gestion et à surveiller plus fréquemment ses ruchers.

Quels paramètres sont surveillés ?

La température, l’humidité et le poids sont trois facteurs déterminants pour le développement et la survie des colonies d’abeilles.

La mesure continue de ces paramètres à l’intérieur des ruches peut fournir des informations utiles sur :

  • Le moment optimal pour appliquer le traitement contre le varroa dans la ruche, selon les variations des cadres de couvain.
  • Le moment idéal pour récolter le miel.
  • La nécessité de nourrir les ruches en cas de manque de nectar.
  • La prévention de l’essaimage.
  • Une intoxication par des pesticides.
  • Une augmentation du risque de pathogènes en raison d’une hausse de l’humidité à l’intérieur de la ruche.

Mais, détaillons chaque paramètre mesuré et les informations qu’ils peuvent fournir :

POIDS

Le capteur de POIDS placé sous la ruche nous informe sur divers paramètres :

  • Flux de nectar
  • Productivité
  • Détection d’un essaimage
  • Évolution de la ruche
  • Consommation des réserves (quand nourrir)
  • Estimation du nombre d’abeilles entrant et sortant
  • Mort de la colonie

SON

Le capteur de SON placé à l’intérieur de la ruche nous renseigne sur :

  • Présence ou absence de la reine : Reine 350-500Hz ; Reine vierge 300-350Hz (Qandour et al. 2008)
  • Identification des différentes espèces d’Apis mellifera
  • Mort
  • Pré-essaimage : Variation de 150-500Hz (Ferrari et al. 2008) ou augmentation de 110 Hz (Zacepins et al. 2015)
  • État sanitaire de la ruche durant l’hiver : 200-250 Hz Ouvrières ; 300-350 Hz Ouvrières sous stress (Qandour et al. 2008)

Il est vrai qu’il existe peu de solutions sur le marché pour la mesure du son dans les ruches. D’après nos essais, ce capteur se contamine facilement et produisait une fréquence continue de 400Hz, nous n’avons obtenu aucune information jusqu’à présent.

TEMPÉRATURE

Le capteur de TEMPÉRATURE placé à l’intérieur de la ruche nous renseigne sur :

  • Lorsqu’une ruche essaime, la température atteint 34-38 °C.
  • Le couvain doit maintenir une température entre 32 et 36 °C. Cela peut être influencé par la température extérieure.
  • Si la ruche est morte, la température interne s’aligne sur la température externe, ce qui indique que la ruche ne thermorégule plus.
  • L’état sanitaire, car des températures « inhabituelles » peuvent justifier une visite au rucher.

GAZ

Le capteur de GAZ installé à l’intérieur de la ruche nous fournit des informations sur :

  • Comportement de la ruche
  • Changements métaboliques des abeilles
  • État sanitaire
  • Valeurs de CO₂ : 0,1 — 4,3 %

De notre point de vue, ces capteurs sont chers, sensibles, peu informatifs et difficiles à interpréter.

ENTRÉE ET SORTIE

Le capteur d’ENTRÉE ET SORTIE DES ABEILLES est placé à la piste de vol de la ruche et fournit des informations sur :

  • Activité
  • Connaissance du pic de travail
  • S’il y a un essaim
  • Taux de retour
  • Impact du climat sur l’activité

Pourquoi est-il important de surveiller à distance nos ruchers ?

Cela nous fournit des informations précieuses tout au long de la saison, ce qui nous permet d’optimiser la prise de décisions pour améliorer la productivité et la rentabilité de l’exploitation, d’optimiser les pratiques apicoles grâce à un gain de temps, et de réduire la mortalité des ruches.

Les visites sur place ne sont pas remplacées, mais les données analysées permettent d’établir des priorités.

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Avec quoi puis-je surveiller les ruches ?

À l’aide de dispositifs de surveillance à distance pour ruches. Il existe différents modèles sur le marché.

La technologie de surveillance permet de définir différents types d’alertes en temps réel via le dispositif placé à l’intérieur de la ruche (température, humidité, signal, batterie, etc.), nous permettant ainsi de prévenir les problèmes éventuels.

Les dispositifs doivent être fabriqués en plastique alimentaire pour éviter toute contamination des abeilles et des produits de la ruche.

Les informations sont envoyées directement depuis le dispositif intracellulaire à un smartphone, une tablette ou un ordinateur via une application simple, permettant de comparer les données entre plusieurs équipements.

Il est également important que ces équipements n’émettent pas de signal en continu, comme le font les téléphones portables, mais seulement de manière ponctuelle, afin de minimiser les interférences avec les abeilles.

Comment surveiller et interpréter les données à chaque moment de l’année ?

Au début de la saison, la température interne du couvain se situe normalement entre 33°C et 36°C. Une augmentation progressive de la température intérieure (environ 0,1°C/jour de janvier à mars ; 0,4°C/jour d’avril à juin et 0,5°C/jour d’août à septembre) indique la reprise de la ponte ou la capture d’un essaim.

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Pendant la miellée

Le placement du dispositif dans les cadres de la hausse permet d’identifier à distance le remplissage de celle-ci. Lorsque les cadres de hausse sont remplis de miel, une augmentation de la température et de l’humidité est observable, indiquant le moment idéal pour récolter.

L’utilisation d’une balance mesurant le poids de la ruche est également utile, car une augmentation significative du poids confirme le remplissage des hausses.

Cependant, les conditions météorologiques, comme la pluie, peuvent affecter les lectures de poids, augmentant le poids de la ruche lorsqu’elle est mouillée et le réduisant lors du séchage, parfois jusqu’à 0,5 kg. Il est donc essentiel d’interpréter ces données avec précaution.

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Pendant la saison

Une chute soudaine de température indique la nécessité de visiter en urgence le rucher en raison d’un problème de santé ou d’essaimage (souvent accompagné d’une diminution de l’humidité). Une diminution progressive de la température peut signaler un manque d’espace dans la ruche, l’absence de reine ou une pénurie de ressources alimentaires (en raison de conditions climatiques défavorables ou de la présence de frelons asiatiques).

À la fin de la campagne

Une diminution progressive de la température peut être considérée comme normale et indique une réduction de la ponte et des ressources nutritionnelles, marquant le début de la période d’hivernage. C’est le moment idéal pour appliquer les traitements contre le varroa afin d’améliorer leur efficacité en raison de la diminution de la quantité de couvain operculé.

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En hiver

Une chute soudaine de la température indique un problème de santé et/ou un manque de réserves. La ruche doit être visitée d’urgence.

En tout temps

La température interne de la ruche doit toujours être supérieure à la température externe. Toutefois, dans certaines régions d’Espagne, en été, la température extérieure dépasse les 36°C, obligeant les abeilles à recueillir de l’eau pour refroidir la ruche et maintenir l’humidité nécessaire à la survie des larves.

Si la température interne et externe de la ruche est identique, cela peut signifier que la ruche est morte, nécessitant une inspection pour éviter le pillage.

L’humidité considérée comme normale en saison se situe entre 40 % et 65 %.

Le niveau d’humidité interne est fortement lié à la température interne, bien qu’il soit également influencé par plusieurs facteurs, météorologiques, ainsi que par la population de la colonie. Pour l’Espagne, les seules mesures que nous connaissons sont celles de l’Université de Cordoue, qui indiquent pour le nid à couvain environ entre 50 % et 60 % ; en deux ans, ils n’ont pas mesuré plus de 60 % dans le corps, et pas plus de 70 % dans le reste de la ruche.

Idéalement, le taux devrait toujours être inférieur à 90 % pour éviter la prolifération de certains champignons, mais c’est une aberration pour notre climat.

Si le niveau d’humidité est trop élevé, il faudra réduire le volume intérieur de la ruche et rechercher la cause qui le provoque (réduction de l’entrée, toit perforé, perte du toit, etc.)

L’humidité excessive, les courants d’air froids, les colonies faibles et la mauvaise qualité/quantité de ressources (nectar et pollen) figurent parmi les principales causes de pertes de ruches pendant l’hiver.

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ISNI 0000 0005 1801 1100 | Joshua Ivars es gerente de LA TIENDA DEL APICULTOR y autor del blog, donde comparte contenido técnico y práctico para apicultores. Con amplia experiencia en el sector apícola, se dedica a ofrecer consejos y soluciones basadas en las necesidades reales del apicultor, aportando su conocimiento en productos y prácticas esenciales para la apicultura.

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