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Qu’est-ce que la gelée royale ?
La gelée royale est une substance produite par les glandes hypopharyngiennes et mandibulaires des jeunes abeilles nourrices. Elle joue un rôle crucial dans la vie de la ruche.
Ce nutriment essentiel, qui nourrit les larves dès leur éclosion jusqu’à leur troisième jour de vie, est également le seul aliment de la reine tout au long de son existence. Elle fait partie de l’alimentation des ouvrières et des faux bourdons pendant les trois premiers jours, et de celle de la reine pendant toute sa vie.
Cette sécrétion se caractérise par une haute teneur en humidité, oscillant entre 60 et 70 %. Elle est riche en sucres (10-16 %) et en protéines (12-15 % de protéines brutes), en plus de contenir des vitamines essentielles.
En raison de cette composition, la gelée royale est un produit délicat et périssable, nécessitant une conservation adéquate pour maintenir sa fraîcheur et sa qualité autour de 2°C.
Quant à ses propriétés physiques, la gelée royale est une substance gélatineuse et partiellement soluble dans l’eau, avec une densité de 1.1 g/mL. Sa couleur initialement blanche jaunâtre peut s’intensifier vers des tons plus jaunes avec le temps et le stockage.
D’un point de vue sensoriel, son odeur est distinctement acide, voire piquante et son goût mélange des notes acidulées et sucrées. Ces caractéristiques sensorielles sont des indicateurs importants, car gages de sa qualité. Il est à noter que la gelée royale mal conservée peut s’assombrir et développer un goût rance, diminuant ainsi sa valeur et son efficacité.
Propriétés et utilisations de la gelée royale
La gelée royale est un produit de la ruche à l’activité biologique notable : elle est anti-inflammatoire, antioxydante et anti-âge.
Son utilisation remonte aux années 50. Puis elle a été popularisée par des figures telles que le Pape Jean XXIII. Elle est reconnue pour ses nombreuses propriétés pour la santé et en cosmétique. Elle est notamment connue pour renforcer le système immunitaire, avec une consommation recommandée d’un demi-gramme par jour pour un adulte bien portant, et ce, généralement au petit-déjeuner.
Dans le domaine de la cosmétique, la gelée royale est très valorisée pour sa capacité de régénération cellulaire. Elle fait ainsi partie de la composition de nombreuses crèmes, lotions et toniques que l’on applique directement sur la peau. Elle contribue à stimuler le métabolisme et la reproduction cellulaire et hydrate en normalisant le fonctionnement des glandes sudoripares et sébacées. De plus, la gelée royale réduit la synthèse de mélanine, ce qui en fait un ingrédient efficace pour les cosmétiques blanchissants. Par ailleurs, son rôle dans l’activation de la formation et la conservation du collagène est fondamental, augmentant la valeur nutritive et la capacité hydratante des crèmes. Ces effets, combinés avec ses propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et anti-âge font de la gelée royale un élément essentiel en cosmétique et en soin de la peau.
De plus, la gelée royale augmente la résistance au froid, ce qui la rend utile dans des climats plus froids ou pour des personnes régulièrement exposées à de basses températures. Avec sa diversité d’applications et de bienfaits, la gelée royale se distingue comme un superaliment et un ingrédient cosmétique aux multiples facettes, favorisant à la fois la santé en interne et la beauté en externe.
Comment mesurer la qualité de la gelée royale ?
La gelée royale, cette sécrétion riche et complexe des abeilles, est essentielle à la fois pour les larves et pour la reine. Composée majoritairement d’eau (60-70 %), cette substance contient également des hydrates de carbone, des protéines, des acides aminés et des graisses, en plus de minéraux et de vitamines en moindres quantités. Son composant protéique, qui représente jusqu’à 45 % de son poids sec, est crucial, les protéines et les peptides en étant les principaux composés azotés.
Un élément distinctif et crucial de la gelée royale est l’acide 10-hydroxy-2-décénoïque (10-HDA), un acide gras insaturé qui non seulement définit l’authenticité de la gelée royale, mais offre également des propriétés antibactériennes, contribuant à sa qualité. Elle contient également une variété d’autres acides gras saturés, bien qu’en quantités moins précises.
En France, la norme ISO 12824 permet d’établir une teneur minimale de 1,4g de 10-HDA pour 100g de gelée royale fraîche. Cette teneur a permis de déterminer deux types de qualité de gelée royale :
- de type 1 : quand les nourrices ouvrières de la ruche ont été nourries uniquement aux produits de la ruche comme du miel, du pollen et du nectar ;
- de type 2 : quand les nourrices ont été nourries avec du glucose ou des protéines autres.
En ce qui concerne les hydrates de carbone, ils se trouvent principalement sous forme de fructose, glucose et saccharose. Les minéraux, bien que présents en proportion moindre, contribuent significativement à sa composition nutritionnelle. Les vitamines jouent également un rôle important, bien que la gelée royale soit dépourvue de vitamines solubles dans les graisses.
Cette riche combinaison de nutriments est complétée par une variété de composants mineurs, incluant des substances hétérocycliques, des nucléotides et des acides organiques, contribuant à son activité antioxydante reconnue.
A l’international, il n’existe pas de consensus en termes de qualité et de normes. Bien que plusieurs pays aient établi leurs propres critères, la qualité de la gelée royale est principalement évaluée par son contenu en humidité, 10-HDA et furosine, ces indicateurs étant fondamentaux pour attester de son authenticité et de sa pureté. La pratique d’une apiculture bio et responsable est essentielle pour garantir la meilleure qualité de gelée royale, ceci à condition d’éviter la contamination par des antibiotiques et d’autres agents externes.
Comment récolte-t-on la gelée royale ?
Il est important de connaître en détail une série de variables impliquées dans ce processus. L’une de ces variables est la connaissance approfondie de la biologie de l’abeille, car il s’agit essentiellement d’interagir avec des larves de reines à un stade précoce de leur développement. Cela nécessite beaucoup de précision pour effectuer des tâches telles que le transfert de milliers de larves (greffage ou picking) dans des cupules en plastique alimentaire et ce, à la lumière de la frontale. On dit souvent que les femmes sont plus efficaces dans cette tâche en raison de leur psychomotricité fine plus développée. D’ailleurs, en France, on retrouve près de 25% de femmes parmi les producteurs de gelée royale (et 44% en bio), contre 17% parmi toute la profession apicole.
En résumé, le processus de production de la gelée royale consiste à élever des reines, et, lorsque la concentration de gelée royale sur les larves atteint son expression maximale à 3 jours, il faut éliminer les larves et aspirer le contenu de la cellule à l’aide d’une pompe à vide.
D’autre part, comme dans toute autre activité productive, les coûts de production en référence au comportement du marché et de la concurrence sont également des variables importantes. Et dans ce sens, il est logique de dire que pour que les ruches puissent produire abondamment de la gelée royale, il est nécessaire qu’elles disposent de populations d’abeilles nourrices vraiment puissantes, et l’un des inconvénients à disposer de la masse critique nécessaire d’abeilles nourrices est le vieillissement de celles-ci (la production de gelée royale est une fonction des glandes hypopharyngiennes et mandibulaires qui s’atrophient avec le temps, car elles doivent céder la place à un autre type de spécialisation, comme la capacité de produire les enzymes permettant la maturation du miel). Les reines doivent donc fournir constamment de jeunes abeilles et pondre.
Nécessités pour la production
Cette nécessité implique que les ruches doivent compter, comme nous l’avons déjà dit, en continu sur de jeunes abeilles, et ces abeilles doivent être obtenues de :
- Ruches orphelines recevant périodiquement des apports de couvain émergeant, ce qui implique la nécessité de disposer de ruches donneuses.
- Ruches avec reine, grille à reine et corps supplémentaire pour la production de gelée, ce qui exige une gestion très stricte et une conduite adéquate.
La production et ses outils
Vous aurez besoin, évidemment, de ruches puissantes, de picking dont il existe de nombreux types sur le marché : picking chinois, un crochet avec loupe pour droitiers ou pour gauchers, avec lumière bleue pour ne pas sécher les larves, etc. En réalité, aucun n’est plus performant que l’autre. Il s’agit simplement d’expérimenter et de découvrir l’objet qui vous convient le mieux. Enfin, des cupules, des porte-cupules et une pompe d’aspiration sont nécessaires.
Étant donné que la gelée est thermo et photosensible, il sera nécessaire d’avoir un petit réfrigérateur et des flacons tintés pour la conserver à l’abri.
Le marché de la gelée royale
Si on souhaite produire de la gelée royale, il faut penser avant tout aux débouchés qu’elle offre. Il y a un large public qui consomme et achète de la gelée royale. Mais, en ce qui concerne la concurrence, il faut dire que la Chine est la principale productrice mondiale de gelée, et que pratiquement toute la gelée royale présente sur le marché est d’origine asiatique et à moindre coût.
Il n’y a pas de statistiques officielles sur le commerce de la gelée royale. Certaines données indiquent que dans les années 1980, la production annuelle était d’environ 700 tonnes, avec la Chine et Taïwan représentant environ 60 % et 20 % de la production mondiale. Concourir, en termes strictement économiques, est tout simplement impossible. La seule stratégie possible sur le marché européen consiste à produire une gelée aux caractéristiques différentielles et ce notamment sur le plan de la qualité.
La garantie de qualité, la traçabilité et l’hygiène constituent une caractéristique différentielle importante. Le principal problème est le manque d’information, car si le consommateur ne le sait pas, il pensera généralement avec son portefeuille, et non avec sa tête. Seule une bonne communication nous permettra de pouvoir concurrencer le marché asiatique malgré la grande différence de prix. C’est tout le travail notamment de la GRF (Groupement de la Gelée royale Française) qui respecte la norme ISO mentionnée plus tôt dans cet article, dont la gelée est de type 1 et produite en apiculture biologique. Les éleveurs qui s’y engagent sont contrôlés sur le respect d’un cahier des charges strictes. Maintenant, il faut savoir qu’en France on ne produit que 2 tonnes annuellement.
Faire de la gelée implique une spécialisation très élevée. Renseignez-vous bien et soyez très prudent lorsque vous évaluerez les conseils que vous recevrez. Ne vous précipitez pas. Si vous avez les idées claires, procédez étape par étape et surtout valorisez ce produit rare.
Et c’est tout pour aujourd’hui. Si vous envisagez l’extraction de gelée royale, nous vous encourageons à le faire. Pour savoir comment produire de la gelée royale, la patience et le dévouement seront vos meilleurs alliés. À bon entendeur…
Joshua Ivars es gerente de LA TIENDA DEL APICULTOR y autor del blog, donde comparte contenido técnico y práctico para apicultores. Con amplia experiencia en el sector apícola, se dedica a ofrecer consejos y soluciones basadas en las necesidades reales del apicultor, aportando su conocimiento en productos y prácticas esenciales para la apicultura.
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