Botanique apicole : Introduction et liste des plantes visitées par les abeilles

Botanique apicole : Introduction et liste des plantes visitées par les abeilles - PLANTES MELLIFÈRES

Introduction à la botanique apicole

Les plantes, comme tous les êtres vivants, ont besoin de se reproduire. Pour cela, elles ont développé différents mécanismes au cours de l’évolution.

L’un de ces mécanismes, le plus réussi, est l’invention de la fleur par les plantes connues sous le nom de gymnospermes (sapins, cyprès, genévriers, pins…), il y a 400 millions d’années. Ces plantes produisent des fleurs mâles et femelles, situées à différents endroits. Les fleurs femelles produisent des ovules, qui sont exposés à l’air libre, ouverts à la réception des minuscules grains de pollen produits par les fleurs mâles. Le pollen est transporté par le vent, et lorsqu’un grain réussit à atteindre un ovule et à le féconder, une graine se forme.

Il y a 130 millions d’années, certaines plantes ont amélioré ce mécanisme en protégeant leurs ovules à l’intérieur d’un ovaire, ce qui augmente leur survie. Cependant, cela complique également l’accès du pollen aux ovules. Elles ont résolu ce problème en inventant la fleur : en entourant l’ovaire de structures qui le rendaient visible (pétales colorés, etc.), en produisant des attractifs (récompenses alimentaires, nectar, pollen), et en adoptant des formes spécifiques, de sorte que lorsque les animaux appropriés (pollinisateurs : insectes, colibris…) les visitent, ils se couvrent de pollen et le transportent vers une autre fleur.

Ces plantes sont connues sous le nom d’angiospermes, et elles sont classées en groupes selon les particularités de leurs fleurs.

Les fleurs et les abeilles

Les fleurs se forment à l’extrémité de certaines branches et possèdent une série d’éléments communs :

  • Au centre se trouve l’ovaire, qui contient les ovules (partie femelle) ; il peut y en avoir un seul (amandier), ou plusieurs (5 chez le pommier, beaucoup chez le kiwi), et ils peuvent être implantés dans l’ovaire de différentes manières ; l’ovaire peut également occuper différentes positions au sein de la fleur.
  • L’ovaire est généralement entouré par les étamines, une couronne de filaments dont la partie supérieure est constituée de sacs producteurs de pollen (partie mâle) ; le nombre et la disposition des étamines varient également d’un groupe de plantes à l’autre.
  • Ces parties sexuées de la fleur sont souvent entourées de structures dérivées des feuilles, les pétales, qui restent actifs tant que la fleur produit des ovules et du pollen, puis tombent ; ils sont souvent colorés et disposés de manière à faciliter la visite des pollinisateurs.
  • Autour des pétales, il y a généralement une seconde enveloppe protectrice, les sépales, qui varient également d’un groupe de plantes à l’autre, bien qu’ils soient généralement verts.
  • Proches de l’ovaire, se trouvent les nectaires : des glandes productrices d’un liquide contenant environ 40% de sucres, le nectar.
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Fig. 1. Schéma d’une fleur d’angiosperme.

Les abeilles et d’autres visiteurs des fleurs recherchent le pollen, qui leur apporte des protéines, des graisses et des sucres ; et le nectar, qui leur fournit principalement des sucres.

Le pollen de chaque type de plante est différent en forme, taille, composition, etc., et son identification permet de savoir quelles plantes les abeilles ont visitées. Le nectar des différentes plantes présente également une teneur en sucres variable ; il peut contenir plus ou moins d’eau, et certaines plantes produisent du nectar avec plus de glucose (dans ce cas, leur miel cristallisera plus rapidement), d’autres avec plus de fructose, et d’autres encore avec plus de saccharose.

Pour produire ce pollen et ce nectar, les plantes ont besoin d’une alimentation adéquate, propre à chacune. Une partie de cette alimentation est constituée de certaines substances organiques et des minéraux du sol. Certaines plantes ont des exigences particulières : par exemple, le romarin préfère les sols calcaires, tandis que les bruyères préfèrent généralement les sols siliceux.

Ces nutriments pénètrent dans les plantes dissous dans l’eau, via les racines, de sorte qu’une certaine quantité d’eau est nécessaire au moment approprié de la floraison, provenant des pluies, de la condensation ou de l’irrigation des cultures.

Les autres composés chimiques des plantes (protéines, graisses, sucres…) sont fabriqués par elles dans leurs parties vertes, en captant l’énergie du soleil et le dioxyde de carbone de l’air, et en utilisant les éléments absorbés par les racines. Ce processus, appelé photosynthèse, libère de l’oxygène dans l’atmosphère, ce qui nous permet de respirer.

Une partie de ces composés est placée à l’intérieur du grain de pollen, comme réserves qui lui permettront de germer et de croître jusqu’à atteindre l’ovule et le féconder. Avec la fécondation, l’ovaire produit des hormones qui font tomber les pétales, forment les graines, et épaississent la paroi de l’ovaire, formant la partie charnue ou sèche du fruit correspondant.

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Photo 1. Grain de pollen de convolvulus en train de germer, x 400 au microscope.

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Fig. 2. Processus de fécondation chez les plantes.

Pour une bonne production de nectar et de pollen, il est nécessaire que les plantes disposent d’une masse foliaire verte abondante, ce qu’elles acquièrent si les conditions microclimatiques de leur période de croissance sont adéquates.

Ces processus nécessitent une certaine température, généralement comprise entre un peu plus de 20°C et environ 30°C, bien que certaines plantes aient des besoins particuliers. Des températures trop élevées ou trop basses affectent négativement ces processus.

La production de nectar ou de pollen d’une plante dépend donc du sol où elle pousse, ainsi que des conditions météorologiques de sa période de croissance végétative et de floraison.

Ces conditions, parfois héritées de l’année précédente (plantes alternantes), ont pour conséquence qu’une plante peut produire plus ou moins de bourgeons floraux, et qu’il y aura finalement plus ou moins de fleurs produisant plus ou moins de nectar et de pollen.

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Photo 2. Bourgeons floraux de l’amandier, celui à l’extrémité, plus fin, est destiné à la croissance de la branche.

En plus de la disposition et de la forme de leurs fleurs, les plantes se différencient également par la forme de leurs feuilles, de leurs racines, de leurs tiges… Tout cela est pris en compte pour les regrouper botaniquement, en utilisant des noms latins. Cette nomenclature a été standardisée pour éviter les variations régionales, car une même plante peut avoir des noms différents selon l’endroit. Le latin était la langue scientifique à l’époque où cette classification a commencé à se généraliser, avec Linné en 1753.

La nomenclature des plantes

Les plantes avec des fleurs très similaires sont regroupées dans ce que l’on appelle un genre. Par exemple, les thyms sont regroupés dans le genre Thymus. Pour les différencier, chaque plante reçoit un deuxième nom qui la définit comme espèce ; dans notre exemple, le thym vulgaire est appelé Thymus vulgaris, le thym blanc ou marjolaine Thymus mastichina, le serpolet Thymus serpyllum, et le thym à sauce Thymus zygis

Les genres ayant des fleurs similaires sont à leur tour regroupés dans ce que l’on appelle une famille botanique ; par exemple, les thyms, du genre Thymus, sont regroupés avec les lavandes et lavandins (genre Lavandula), les sauges (genre Salvia), les sarriettes (genre Satureja), le romarin (genre Rosmarinus), etc., dans la famille appelée Lamiacées (anciennement connues sous le nom de labiées, en raison des pétales regroupés en deux lèvres). Il existe encore d’autres regroupements botaniques de familles similaires à des niveaux supérieurs (classes, ordres…), que nous n’aborderons pas ici.

Dans la péninsule espagnole, il y a environ 8 000 plantes différentes. Parmi elles, seulement environ 300 sont visitées par les abeilles. Si l’on se concentre sur une région spécifique, ce nombre descend à environ 100 ; et parmi elles, environ 40 peuvent être considérées comme principales, tandis que les autres sont secondaires en raison de leur faible fréquence, de leur moindre attractivité ou de leur dépendance à des conditions météorologiques très spécifiques.

Liste des plantes visitées par les abeilles

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